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Revue de presse de Mode d'emploi

30 janvier 2014

Emploi : les jeunes diplômés envoient 27 CV en moyenne

D'après un baromètre Ifop, 49 % des jeunes ayant obtenu leur diplôme il y a moins de trois ans sont toujours à la recherche d'un poste.

sipa-jpg-2389042-jpg_2053298Photo d'illustration. © Sipa

Les jeunes diplômés ayant récemment trouvé un emploi ont envoyé en moyenne 27 CV et lettres de motivation pour obtenir leur poste, selon un baromètre Ifop pour le cabinet Deloitte rendu public jeudi. Selon l'enquête, qui concerne les jeunes ayant obtenu un diplôme de niveau bac à bac + 5 il y a moins de trois ans, environ la moitié (51 %) avaient un emploi en janvier, les autres (49 %) étant toujours à la recherche d'un poste.

Un an avant, ils étaient 45 % à rechercher un emploi, comme en janvier 2012. Pour Deloitte, le marché de l'emploi des jeunes diplômés apparaît ainsi "moins favorable". Pour ceux ayant obtenu un emploi, le nombre de curriculum vitae envoyés apparaît en nette hausse : il n'était que de 16 en moyenne en janvier 2013 ; 9 % des jeunes ont en outre dû envoyer plus de 50 CV pour avoir un poste. La recherche d'emploi tend aussi à s'allonger, atteignant 11 semaines cette année pour ceux ayant obtenu un emploi, soit une semaine de plus qu'en 2013 ; 22 % des jeunes diplômés ont aussi rapporté avoir mis plus de 12 semaines à obtenir un poste.

Les jeunes toujours en recherche d'emploi sont de leur côté en quête d'un poste depuis 22 semaines en moyenne (contre 15 semaines en 2013). Ils citent comme première difficulté le fait d'avoir du mal à trouver des annonces qui correspondent à leur profil (56 %), d'avoir du mal à obtenir des réponses des recruteurs (48 %), ou l'absence de réseau professionnel (43 %). Ils sont aussi 13 % à dire qu'ils n'y croient plus. Et 57 % d'entre eux se disent pessimistes sur leurs chances de trouver un emploi dans les six prochains mois.

Le sondage a été réalisé en ligne du 9 au 18 janvier auprès d'un échantillon de 1 001 jeunes titulaires d'un diplôme de niveau bac à bac + 5 depuis moins de trois ans, en poste ou en recherche d'emploi.

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 janvier 2014

Les cinq métiers qui proposent le plus d'offres d'emploi en France

Alors que la France compte plus de trois millions de demandeurs d'emplois, un employeur sur deux s'attend toujours à rencontrer des difficultés pour recruter. Focus sur ces profils qui font défaut.

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La France compte plus de trois millions de demandeurs d'emplois et pourtant un employeur sur deux s'attend toujours à rencontrer des difficultés pour recruter en raison de secteurs victimes d'une pénurie de profils. Quel est le top cinq des métiers les plus prisés des entreprises en 2014 ? Pourquoi ?

Hervé Solus Agents d’entretien de locaux, aides à domicile, employés polyvalents de cuisine, aides-soignants (y compris la puériculture) et professions de l'informatique et des télécoms (IT) sont les cinq métiers les plus recherchés en France… et souvent les plus difficiles à trouver !

Ceci s’explique par trois facteurs :

  • le déficit d'attractivité de certains métiers (manque de candidats) ;
  • l'inadéquation entre les compétences attendues par les recruteurs et celles disponibles (manque de formation des candidats) ;
  • le manque de flexibilité du marché du travail. 
 

La tendance des secteurs qui recrutent pour cause de profils manquants suit-elle une courbe régulière ?

Le top cinq (et même le top 10) des métiers les plus recherchés est identique depuis des années. Ces métiers sont le reflet de la structure de notre économie caractérisée par la prédominance des activités touristiques et des services à la personne.

Premier secteur à embaucher, l’hôtellerie-restauration compte 14% des intentions d’embauche (enquête Besoin de Main d’œuvre, Pôle emploi 2013), tandis que les services aux entreprises et la santé-action sociale suivent avec 12% chacun.

D’une manière générale, le secteur des services représente à lui seul 64% des projets de recrutement (il concentre 78% des actifs soit 20,5 millions de personnes).

Le niveau de qualification entre-t-il en ligne de compte dans le classement des métiers les plus demandés ? Quid de la saison ?

C’est le cas pour les métiers liés à l’IT (en cinquième position des métiers les plus recherchés) qui comprennent les ingénieurs, les cadres d'études et de la Recherche & Développement informatique ou les responsables informatiques, etc., mais parmi les métiers les plus recherchés la plupart sont peu qualifiés.

Par ailleurs, 35,8% des projets de recrutements sont liés à des activités saisonnières (soit 577.000 emplois potentiels). L’hôtellerie-restauration est bien sûr concernée mais c’est surtout l’agriculture qui compte le taux d’emplois saisonniers le plus élevé en France avec 91% des jobs proposés (viticulteurs, arboriculteurs salariés…).

Comment les entreprises justifient-elles les difficultés à recruter ?

Les entreprises expliquent leurs difficultés à recruter par deux éléments, différents selon les profils recherchés :

  • d’une part, un manque ou une inadéquation de formation pour les métiers réglementés (puériculture), et les métiers liés à une économie en forte croissance (IT) ; 
  • d’autre part, une difficulté à trouver et à fidéliser des employés sur des postes à faible rémunération, avec des perspectives d’évolution quasi inexistantes et surtout des contrats de courte durée (seuls 50% des contrats proposés ont une durée supérieure à six mois).
 
Pour les autres métiers, le savoir-être est le meilleur atout des candidats et il n’est pas facile de le détecter dans les candidatures, le CV dans sa forme classique étant davantage tourné vers les diplômes.
 

A contrario, quels sont les métiers qui ont subi la plus forte variation à la baisse en termes de demande ?

Les cinq métiers dont le nombre de projets d'embauches a le plus fortement chuté sont les métier de techniciens de la banque et gestionnaires de patrimoine (3014 postes en 2013 contre 8629 en 2012), puis viennent les attachés commerciaux (23890 contre 28722), les maçons, plâtriers, carreleurs... (9611 contre 12691), et, enfin, les employés de cuisine et les infirmiers et puéricultrices (- 2000).

Propos recueillis par Marianne Murat


Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/cinq-metiers-qui-proposent-plus-offres-emploi-en-france-herve-solus-960485.html#oaFfBYwFEDSJrm2q.99

La France compte plus de trois millions de demandeurs d'emplois et pourtant un employeur sur deux s'attend toujours à rencontrer des difficultés pour recruter en raison de secteurs victimes d'une pénurie de profils. Quel est le top cinq des métiers les plus prisés des entreprises en 2014 ? Pourquoi ?

Hervé Solus : Agents d’entretien de locaux, aides à domicile, employés polyvalents de cuisine, aides-soignants (y compris la puériculture) et professions de l'informatique et des télécoms (IT) sont les cinq métiers les plus recherchés en France… et souvent les plus difficiles à trouver !

Ceci s’explique par trois facteurs :

    le déficit d'attractivité de certains métiers (manque de candidats) ;
    l'inadéquation entre les compétences attendues par les recruteurs et celles disponibles (manque de formation des candidats) ;
    le manque de flexibilité du marché du travail.


La tendance des secteurs qui recrutent pour cause de profils manquants suit-elle une courbe régulière ?

Le top cinq (et même le top 10) des métiers les plus recherchés est identique depuis des années. Ces métiers sont le reflet de la structure de notre économie caractérisée par la prédominance des activités touristiques et des services à la personne.

Premier secteur à embaucher, l’hôtellerie-restauration compte 14% des intentions d’embauche (enquête Besoin de Main d’œuvre, Pôle emploi 2013), tandis que les services aux entreprises et la santé-action sociale suivent avec 12% chacun.

D’une manière générale, le secteur des services représente à lui seul 64% des projets de recrutement (il concentre 78% des actifs soit 20,5 millions de personnes).
Le niveau de qualification entre-t-il en ligne de compte dans le classement des métiers les plus demandés ? Quid de la saison ?

C’est le cas pour les métiers liés à l’IT (en cinquième position des métiers les plus recherchés) qui comprennent les ingénieurs, les cadres d'études et de la Recherche & Développement informatique ou les responsables informatiques, etc., mais parmi les métiers les plus recherchés la plupart sont peu qualifiés.

Par ailleurs, 35,8% des projets de recrutements sont liés à des activités saisonnières (soit 577.000 emplois potentiels). L’hôtellerie-restauration est bien sûr concernée mais c’est surtout l’agriculture qui compte le taux d’emplois saisonniers le plus élevé en France avec 91% des jobs proposés (viticulteurs, arboriculteurs salariés…).
Comment les entreprises justifient-elles les difficultés à recruter ?

Les entreprises expliquent leurs difficultés à recruter par deux éléments, différents selon les profils recherchés :

    d’une part, un manque ou une inadéquation de formation pour les métiers réglementés (puériculture), et les métiers liés à une économie en forte croissance (IT) ;
    d’autre part, une difficulté à trouver et à fidéliser des employés sur des postes à faible rémunération, avec des perspectives d’évolution quasi inexistantes et surtout des contrats de courte durée (seuls 50% des contrats proposés ont une durée supérieure à six mois).


Pour les autres métiers, le savoir-être est le meilleur atout des candidats et il n’est pas facile de le détecter dans les candidatures, le CV dans sa forme classique étant davantage tourné vers les diplômes.

A contrario, quels sont les métiers qui ont subi la plus forte variation à la baisse en termes de demande ?

Les cinq métiers dont le nombre de projets d'embauches a le plus fortement chuté sont les métier de techniciens de la banque et gestionnaires de patrimoine (3014 postes en 2013 contre 8629 en 2012), puis viennent les attachés commerciaux (23890 contre 28722), les maçons, plâtriers, carreleurs... (9611 contre 12691), et, enfin, les employés de cuisine et les infirmiers et puéricultrices (- 2000).

Propos recueillis par Marianne Murat

 

 de trois millions de demandeurs d'emplois et pourtant un employeur sur deux s'attend toujours à rencontrer des difficultés pour recruter en raison de secteurs victimes d'une pénurie de profils. Quel est le top cinq des métiers les plus prisés des entreprises en 2014 ? Pourquoi ?

Hervé Solus Agents d’entretien de locaux, aides à domicile, employés polyvalents de cuisine, aides-soignants (y compris la puériculture) et professions de l'informatique et des télécoms (IT) sont les cinq métiers les plus recherchés en France… et souvent les plus difficiles à trouver !

Ceci s’explique par trois facteurs :

  • le déficit d'attractivité de certains métiers (manque de candidats) ;
  • l'inadéquation entre les compétences attendues par les recruteurs et celles disponibles (manque de formation des candidats) ;
  • le manque de flexibilité du marché du travail. 
 

La tendance des secteurs qui recrutent pour cause de profils manquants suit-elle une courbe régulière ?


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Alors que la France compte plus de trois millions de demandeurs d'emplois, un employeur sur deux s'attend toujours à rencontrer des difficultés pour recruter. Focus sur ces profils qui font défaut.
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Alors que la France compte plus de trois millions de demandeurs d'emplois, un employeur sur deux s'attend toujours à rencontrer des difficultés pour recruter. Focus sur ces profils qui font défaut.
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Alors que la France compte plus de trois millions de demandeurs d'emplois, un employeur sur deux s'attend toujours à rencontrer des difficultés pour recruter. Focus sur ces profils qui font défaut.
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Alors que la France compte plus de trois millions de demandeurs d'emplois, un employeur sur deux s'attend toujours à rencontrer des difficultés pour recruter. Focus sur ces profils qui font défaut.
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Alors que la France compte plus de trois millions de demandeurs d'emplois, un employeur sur deux s'attend toujours à rencontrer des difficultés pour recruter. Focus sur ces profils qui font défaut.
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Alors que la France compte plus de trois millions de demandeurs d'emplois, un employeur sur deux s'attend toujours à rencontrer des difficultés pour recruter. Focus sur ces profils qui font défaut.
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4 décembre 2013

Le diplôme, arme contre le chômage des jeunes

LIBE

 En temps de crise, avoir un diplôme protège les jeunes contre le chômage, qui est presque cinq fois plus important chez ceux qui n'en ont pas, spécialement ceux issus d'un milieu défavorisé ou de l'immigration, selon une étude publiée mercredi 4 décembre par l'Insee.

 

A partir de 2009, la crise a rendu encore plus difficile l'insertion professionnelle des jeunes, mais tous ne sont pas armés de la même façon : en 2012, le taux de chômage constaté chez les non-diplômés, un à quatre ans après la fin de leurs études, était de 47 %. Contre 10 % chez les diplômés de l'enseignement supérieur.

Les sans-diplôme (catégorie incluant les jeunes ayant juste le brevet des collèges) ont, en outre, les emplois les plus précaires. Même quand on n'a pas de diplôme, le niveau d'études joue encore : les jeunes sortis de terminale trouvent plus facilement un emploi que ceux ayant arrêté après un certificat d'aptitude professionnel (CAP) ou un brevet d'études professionnelles (BEP). Et ce sont les jeunes décrochant après la troisième qui sont davantage victimes du chômage.

Avec la hausse du nombre de bacheliers et la massification de l'enseignement supérieur, la part des jeunes sortis du système éducatif sans diplôme est tombée dans les années 1990 de 30 % à 16 %, mais elle a cessé de baisser depuis.

Lire aussi (édition abonnés) : Chômage des jeunes : "Il y a des solutions de long terme autour de l'éducation"

UN JEUNE SUR SIX SANS DIPLÔME

Entre 2002 et 2011, un jeune sur six est ainsi encore sorti de l'école sans diplôme. Conséquence : les jeunes diplômés concurrencent de plus en plus les jeunes sans diplôme. Dans cette catégorie, les garçons, les jeunes issus de l'immigration ou de milieux défavorisés « sont surreprésentés », note l'Insee. Entre 2008 et 2012, le taux de chômage des jeunes de milieux défavorisés non diplômés était de 10 points supérieur à celui de leurs homologues plus favorisés.

De même, le taux de chômage des non-diplômés issus de l'immigration était nettement plus élevé que celui de leurs homologues non issus de l'immigration (55 % contre 43 %), dans les quatre années suivant la fin de leurs études. L'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a d'ailleurs tiré la sonnette d'alarme mardi sur l'aggravation des inégalités dans le système scolaire français et le nombre croissant d'élèves en difficulté.

Refaire ensuite une formation améliore cependant les perspectives professionnelles des jeunes sans qualification : une fois leur diplôme en poche, ils affichent sept ans après un taux d'emploi de 11 points supérieur à celui des jeunes sans rien, selon l'Insee. Pour s'insérer sur le marché du travail, la formation suivie compte aussi : les diplômés en physique ou mathématiques affichent le taux de chômage le plus faible (3,1 %) parmi les jeunes ayant terminé leurs études ces dix dernières années. Les diplômés en art ont, eux, le pourcentage de chômage le plus fort (15,8 %).

23 septembre 2013

Ces jobs stressants qui valent le coup

Chaque année, le site américain Careercast publie un palmarès des jobs les plus stressants aux États-Unis à travers onze facteurs d'anxiété. Une étude qui n'a malheureusement pas d'équivalent en France. Nous avons donc sélectionné pour vous six métiers stressants, mais qui valent la peine d'être exercés et nous vous disons pourquoi.

Rédacteur en chef
Pourquoi le métier est-il stressant ? Le rédacteur en chef travaille constamment sous pression avec des délais souvent très serrés à respecter. De plus, s'il définit le ton et les contenus publiés, il doit également se porter garant de la véracité de l'information diffusée sur les supports dont il a la charge. Enfin, avec l'avènement d'Internet, il doit être en mesure de s'adapter à des médias aussi bien traditionnels que numériques.
Pourquoi vaut-il le coup ? Si vous êtes efficace uniquement sous pression, que vous n'aimez pas la routine et appréciez toucher à tout, ce métier est fait pour vous ! A noter que seulement 7,4 % des journalistes occupaient un poste de rédacteur en chef en 2011, d'après les chiffres de la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP). En revanche, l'ascension professionnelle peut être plus facile et rapide dans les médias en ligne.
Rémunération annuelle : Elle est estimée en moyenne à 49,5 K€ selon les chiffres de l'INSEE.

Infirmier
Pourquoi le métier est-il stressant ? Une étude menée en début d'année sur le stress des professionnels de santé, par Staffsanté.fr et Staffsocial.fr, révèle qu'environ 7 infirmiers sur 10 se déclarent stressés que ce soit dans le secteur public ou privé. Principalement en cause : une charge de travail trop importante, des difficultés à gérer les contextes émotionnels et des rapports hiérarchiques conflictuels.
Pourquoi vaut-il le coup ? Difficile sur les plans physique et psychologique, le métier bénéficie toutefois d'une aura humaine et altruiste qui peut susciter de véritables vocations. Aussi, il connaît un taux de chômage particulièrement bas, à savoir 1,7 % sur un effectif de 476 000 infirmiers salariés en 2012, d'après les chiffres du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI).
Rémunération annuelle : Elle est établie à environ 18 K€ brut pour un débutant et atteint 30 K€ en fin de carrière, selon la grille indiciaire de la fonction publique hospitalière.

Chargé de communication événementielle
Pourquoi le métier est-il stressant ? Même si le métier semble glamour, il peut être particulièrement stressant. Ce chargé de communication doit avoir une vision d'ensemble des événements dont il a la charge, de bonnes connaissances dans de nombreux domaines (logistique, financier, publicité...), savoir gérer les imprévus et être doté de compétences managériales. Tout ça pour satisfaire les demandes de clients parfois exigeants.
Pourquoi vaut-il le coup ? Pas de routine et beaucoup de terrain pour ce job qui fait la part belle aux relations sociales. Les amateurs de mondanités seront séduits ! En faisant ses preuves, le chargé de communication événementielle peut rapidement évoluer vers un poste de direction.
Rémunération annuelle : Elle se situe entre 22 et 30 K€ en début de carrière, selon les chiffres de l'Onisep.

Négociateur immobilier
Pourquoi le métier est-il stressant ? Le secteur immobilier connaît un ralentissement avec une baisse régulière des prix et des volumes de transaction. Outre cette situation économique morose, le négociateur immobilier doit composer avec des clients qui peuvent avoir des attentes surréalistes, faire entendre son avis sur l'estimation d'un bien et assumer des heures de travail atypiques (soir et week-end).
Pourquoi vaut-il le coup ? Le métier de négociateur est tout à fait conseillé pour ceux qui apprécient le contact et les défis, et qui ne veulent pas rester assis derrière un bureau. S'il travaille à son compte, ce professionnel peut toucher des commissions attractives en fonction de ses performances.
Rémunération annuelle : Elle dépend de son chiffre d'affaires et de la commission qu'il perçoit.

Directeur des relations publiques
Pourquoi le métier est-il stressant ? Sur tous les fronts pour promouvoir l'image de son entreprise ou de ses clients, le directeur des relations publiques a souvent des horaires irréguliers et se déplace beaucoup. Lorsque surviennent des situations de crise, c'est vers lui que tous les regards se tournent. Il doit alors faire preuve de sérénité et gérer son stress efficacement pour répondre aux sollicitudes des médias.
Pourquoi vaut-il le coup ? Les éclectiques apprécieront davantage le travail en agence qui permet de s'occuper de différents clients à la fois. Les créatifs quant à eux peuvent exprimer leurs idées à travers la mise en place de compagnes de communication et de publicité.
Rémunération annuelle : Elle est comprise entre 35 et 45 K€ pour les jeunes cadres, et peut aller jusqu'à 60 K€ pour les profils confirmés, selon les chiffres de l'Apec.

Professeur
Pourquoi le métier est-il stressant ? Si le professeur d'université figure dans le palmarès des jobs les moins stressants de Careercast, le professeur de 1er et 2e cycle (primaire, collège et lycée) n'est pas logé à la même enseigne. Une étude de l'université Bordeaux 2 datant de 2012 révèle que près de la moitié des enseignants (47 %) souffre d'épuisement émotionnel.
Pourquoi vaut-il le coup ? Les résultats de l'enquête affichent une moitié de professeurs qui estime s'accomplir professionnellement. En guise de gratification, les enseignants trouvent de la satisfaction dans la réussite de leurs élèves et même tout simplement dans les relations qu'ils nouent avec eux.
Rémunération annuelle : Elle dépend de la certification et de l'ancienneté. Un professeur titulaire du CAPES débute en qualité de stagiaire avec 2 000 € par mois et peut aller jusqu'à environ 3 600 € après 30 ans de carrière. A cela peuvent venir s'ajouter des heures supplémentaires et diverses indemnités.

 

23 septembre 2013

Contrat de travail: tout ce qu'il faut savoir avant de signer

Clause de non concurrence, durée de la période d'essai, disponibilité du salarié... Comment décrypter son contrat de travail? Les réponses de Stéphane Vernac, juriste pour le site Easydroit.fr et docteur en droit.

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"Le CDI n'est pas forcément écrit, contrairement au CDD ou au travail temporaire."

 Flickr/Laurence Vagner

 

 Contrat écrit ou non? 

karthala: Au-delà de combien de jours dois-je demander mon contrat à mon employeur?

Si c'est un CDI, il n'y a en principe aucune obligation d'établir un écrit. Si vous avez signé votre contrat mais que vous ne disposez pas encore de votre exemplaire, il n'y a pas de règle spécifique imposant un délai pour vous le remettr. Mais il faut savoir que l'employeur a deux mois pour vous informer par écrit de tous les éléments essentiels à la relation de travail (lieu de travail, titre du salarié, date de début du contrat, durée des congés payés, etc.) et cette information se fait en pratique le plus souvent dans le contrat de travail. 

Temps: Si les clauses du contrat de travail sont spécifiques à l'entreprise, est-ce qu'elles doivent être inscrites de façon à les differencier des clauses classiques?

Le CDI n'est pas forcément écrit (contrairement au CDD ou au travail temporaire). En revanche, lorsque l'employeur et le salarié veulent aménager leurs relations de travail (ex: prévoir une rémunération variable, la mobilité du salarié, etc.), le seul moyen de prouver l'existence de ces aménagements, c'est de rédiger un écrit signé par les deux parties. 

Type de contrat 

Crobag: J'ai conclu un CDI dont l'objet est l'exécution d'une mission pour une durée d'un an (cela figure dans l'objet du contrat). Aussi, il est inscrit en préambule que mon embauche est due à un surcroît d'activité. Est-ce normal?

Votre contrat a un terme donc c'est un CDD... Etes-vous sûr qu'il s'agit bien d'un CDI? A vous lire, vous êtes peut être ingénieur ou cadre. Dans ce cas, nous ne sommes (peut-être!) pas en présence d'un CDD classique mais d'un CDD à objet défini dont vous trouverez le régime à l'article 6 de la loi LOI n° 2008-596 du 25 juin 2008

Statut et conventions 

Aude56: Mon niveau d'études (bac+5) m'autorise à demander le statut de cadre, au regard de la convention Syntec. Mais mon futur employeur se refuse à me l'attribuer. Est-ce légal?

Non. L'employeur doit obligatoirement respecter la convention collective. Vous avez le droit de lui imposer de respecter le statut cadre (si bien sûr vous rentrez dans les critères posés par la convention collective). Envoyez-lui une lettre recommandée pour lui enjoindre de respecter la convention collective; vous pouvez saisir le conseil de prud'hommes pour lui imposer de la respecter et lui demander notamment un rappel de salaires; et, mais c'est la dernière issue possible, si vous êtes prêt à quitter votre emploi, vous avez le droit de "prendre acte" de la rupture de votre contrat de travail. Vous démissionnez et saisissez le juge prud'hommal afin d'obtenir des indemnités pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Ou vous pouvez demander la résiliation de votre contrat par un juge en raison des manquements de votre employeur. Attention, le délai de prescription pour demander un rappel de salaires est désormais de trois ans. 

izi: Je travaille dans une entreprise qui est à la fois une agence de presse et une société de production. Nous sommes 7 salariés, 5 journalistes et 2 administratifs. Les journalistes sont rattachés à la convention collective des journalistes. Le personnel administratif n'est lui rattaché à aucune convention et dépend du code du travail. Est-ce normal qu'au sein d'une même entreprise certains bénéficient d'une convention collective et d'autres non?

En principe, dès lors que votre entreprise est liée à une convention collective (en raison de son activité principale), elle s'applique à tous les salariés, quelles que soient leurs fonctions. Il y a une exception lorsque certains salariés travaillent dans un établissement ayant une activité autonome, ce qui ne me semble pas être le cas dans votre situation, s'agissant en outre du personnel administratif. 

Durée du travail 

basou: Je viens de signer un contrat CAE de 30 heures par semaine mais je vais faire 31 heures. Mon employeur ne va pas payer mes heures supplémentaires, comment puis-je les récupérer en sachant que rien n'est inscrit à ce sujet dans mon contrat de travail?

Il s'agit d'une heure complémentaire. Le nombre d'heures complémentaires fixé au contrat ne peut pas dépasser 1/10e de la durée hebdomadaire ou mensuelle de travail prévue dans le contrat. Seules les heures travaillées au-delà de 10% de la durée fixée au contrat (soit pour vous au delà de 33 heures) sont majorées, mais elles doivent être payées comme des heures normales. 

Spama: Je vais probablement signer un CDI en tant que cadre dans une SSII. Mon contrat stipule que je suis payé à la journée, sans minimum horaires indiqué. Or quand je serai en intercontrat (en attente d'un client) la SSII impose de respecter des heures de travail précises... Je perçois deux discours, les deux sont ils légaux?

Votre employeur a l'obligation de vous fournir du travail et de vous rémunérer en conséquence, cela même si votre CDI est un contrat de portage (par deux arrêts rendus le 17 février 2010, n°08-40.671 et n°08-45298), la chambre sociale de la Cour de cassation affirme la soumission des contrats de portage salarial aux règles d'ordre public du droit du travail. Par exemple, la Cour de cassation a jugé qu'une société de portage, en sa qualité d'employeur, est tenue de fournir du travail à son salarié. Par conséquent, elle n'est pas fondée à licencier un salarié au motif qu'il est demeuré sans activité pendant deux mois, quand bien même il aurait, parallèlement au contrat de travail, souscrit l'engagement de rechercher ses missions et de les exécuter dans le respect des règles en vigueur dans son domaine d'activité. Pendant les phases d'intercontrat, votre employeur peut bien sûr vous imposer des heures de travail. 

Disponibilité 

Fabien-91120: Dans mon contrat de travail, une clause m'oblige à être disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an, est-ce légal? Sachant que mon patron ne met aucun matériel à ma disposition (pas de téléphone, pas d'ordinateur portable) et ne me rémunère pas pour les heures supplémentaires (je suis cadre mais mes horaires doivent être de 39 heures maxi par semaine comme indiqué dans mon contrat).

Ce que vous demande votre employeur, c'est d'être disponible 24h/24h tous les jours de l'année. Or il ne peut pas porter d'atteinte disproportionnée à votre vie personnelle et familiale. Cette clause paraît excessive (24h/24, 7j/7) et sa régularité pourrait être contestée devant le conseil de prud'hommes. Vous pouvez en outre demander le paiement de vos heures supplémentaires compte tenu des termes de votre contrat. 

Jeanne: L'employée doit se tenir à la disposition de l'établissement (scolaire). Qu'est-ce que cela veut dire exactement?

Si je comprends bien votre question, vous me demandez si un salarié doit se tenir à la disposition de son employeur? Il est possible de prévoir une astreinte, sous conditions, du salarié. Pour le reste, j'ai déjà répondu à la question précédemment. 

Rémunération 

Bunker: Travail de nuit, 20h à 8h en PC sécurité, tarif de l'heure ouvrée dans le contrat de travail, cela doit-il etre stipulé? Prime de panier ou ticket restaurant, tarification des heures de week-end doivent-ils être aussi dans le contrat?

La rémunération n'est pas obligatoirement stipulée dans votre contrat de travail. Vérifiez bien qu'il n'existe pas une convention collective applicable dans votre secteur d'activité qui règlementerait la rémunération du travail de nuit

aude56: Losqu'une augmentation de salaire est décrétée, doit-il obligatoirement y avoir une trace écrite, notamment par le biais d'un avenant?

En principe, non, dès lorsqu'il y a un accord entre l'employeur et le salarié. Même un accord verbal suffit et cette augmentation de salaire n'a pas à être obligatoirement écrite. En revanche, un écrit signé par les parties est vivement conseillé car il vous permettra de prouver l'accord. Mais il peut l'être par tous moyens, par exemple par vos bulletins de salaires si ces derniers font apparaître l'augmentation. 

Clause de non concurrence 

RP35: D'après ce que j'ai entendu dire, une clause de non concurrence ne serait pas applicable car ce serait une entrave au droit au travail. Est-ce vrai?

La clause de non concurrence est licite. Mais elle doit répondre à un intérêt de votre entreprise et se justifie par les spécificités de vos fonctions, si elle est limitée dans le temps et dans l'espace, et si elle ne vous empêche pas de retrouver un travail en lien avec vos compétences, et enfin si elle comporte une contrepartie financière pour vous. Toutes ces conditions sont cumulatives. 

a@yacine: Je suis consultant informatique embauché par une SSII. Le contrat que j'ai signé comporte la clause de non concurrence. Je ne supporte plus les conditions de travail et j'ai d'autres opportunités mais la clause me bloque. Qu'est-ce que je risque si je démissionne et pars ailleurs? L'indemnité est de 10% du dernier salaire, est-ce qu'un pourcentage aussi faible est valable?

Si votre clause de non concurrence est valable, vous devez la respecter, sinon votre employeur peut vous demander la réparation de son préjudice en saisissant le conseil de prud'hommes. En revanche, si votre clause est nulle, vous pouvez bien sûr aller travailler chez un concurrent. Or vous pouvez demander -en saisissant le conseil de prud'hommes- l'annulation de votre clause de non concurrence lorsque le montant de la contrepartie financière stipulé est dérisoire. Votre indemnité, qui est de 10% de votre dernier salaire pourrait être parfaitement considérée comme dérisoire! 

Mdt: Quelles sont les limites d'une clause de non concurrence? Sur mon contrat, ma clause s'étend sur l'ensemble de la France, sur le même secteur, sur une durée de six mois avec une compensation financière de 20% de mon salaire seulement. Est-elle valable? Dans quelle mesure est-elle attaquable dans le cas où je trouverais un emploi chez un concurrent dans la même région?

Pour être valable une clause de non concurrence doit notamment: 

  • être limitée dans l'espace et dans le temps. Or, si elle est limitée dans le temps, votre clause est étendue sur l'ensemble de la France. La Cour de cassation a jugé qu'une clause qui oblige le salarié à s'expatrier pour travailler est illicite
  • prévoir une contrepartie financière versée après la rupture du contrat. Les 20% de votre salaire ne doivent pas avoir été versés avant. Sinon, ils sont considérés comme du salaire et vous pouvez demander l'annulation de la clause pour défaut de contrepartie financière

Rupture du contrat 

kiki: K'ai signé un CCD de 35h jusqu'au 30/11/2013. Mon patron veut faire un avenant au contrat pour finir le 30/09/2013. A-t-il le droit? Quelles mentions doit-il y mettre et est-ce que je retoucherai les indemnités Pôle emploi? Ou est-ce que cela est considéré comme une rupture de contrat?

L'employeur peut vous proposer de signer un avenant pour rompre par avance un CDD. Vous avez parfaitement le droit de refuser de signer cette clause et l'employeur ne pourra pas rompre le contrat en raison de votre refus de signer. Sinon, vous pouvez saisir le conseil de prud'hommes pour contester la rupture et obtenir une indemnisation. Et oui, si vous signez, vous pouvez toucher des indemnités Pôle emploi à condition de les en informer. 

MUTINE: Je souhaiterais connaître les conditions de rupture d'un CDD d'un an. Faut-il un préavis? Peut-on bénéficier d'une rupture conventionnelle de contrat comme pour les CDI?

Si vous souhaitez rompre votre CDD, vous devez respecter un délai de préavis prévu par le contrat ou par la convention collective et devez justifier d'une raison prévue par le code du travail: lisez bien les articles L1243-1 à L1243-4 du code du travail afin de connaître les modes de ruptures. En particulier, selon l'article L. 1243-1, le contrat de travail à durée déterminée ne peut être rompu avant l'échéance du terme qu'en cas d'accord des parties (donc oui le CDD peut être rompu d'un commun accord), en cas de faute grave, de force majeure ou d'inaptitude constatée par le médecin du travail . Le CDD peut être rompu avant l'échéance du terme à l'initiative du salarié lorsque celui-ci justifie de la conclusion d'un CDI. 

Dourlet pascal: Au mois de mars 2013, j'ai été débauché d'un poste d'intérimaire pour un CDI avec une promesse d'embauche pour casser mon contrat de mission d'interim, j'ai donc perdu ma prime de précarité (750€). Sur le contrat, il y avait une période d'essai de 2 mois. Le dernier jour, le patron m'oblige à lui rendre mon CDI pour le transformer en CDD qui prend fin le 31 juillet. Depuis je suis à la recherche d'un emploi, que puis-je faire pour être indemnisé?

Période d'essai 

La manoeuvre de votre employeur est confuse! Oui Il a le droit de rompre votre CDI pendant la période d'essai; mais avez-vous une lettre de rupture de votre CDI ? Sinon, vous pouvez tenter de prouver qu'un CDI a été formé et n'a pas été rompu pendant la période d'essai (pour cela, j'espère que vous avez conservé un double de votre ancien CDI!). 

Mais votre employeur a peut être valablement rompu votre CDI (vous avez une lettre de rupture de la période d'essai envoyée en recommandé) et vous avez ensuite conclu un CDD. C'est possible mais à la condition que l'employeur ait un bon motif pour recourir au CDD! Sinon, vous pouvez être indemnisé et demander la requalification de votre CDD en CDI. 

akuna: Le renouvellement d'une période d'essai doit-elle prendre une forme particulière? Si le salarié ne contresigne pas ce renouvellement, quelle est sa validité?

Le renouvellement de la période d'essai doit répondre à trois conditions: 

  • La période d'essai peut être renouvelée une fois si un accord de branche étendu le prévoit. Sa durée, renouvellement compris, ne peut pas dépasser: 1° Quatre mois pour les ouvriers et employés; 2° Six mois pour les agents de maîtrise et techniciens; 3° Huit mois pour les cadres (article L. 1221-21 du code du travail)
  • La possibilité de renouveler le contrat de travail doit être expressément prévue dans votre contrat de travail (ou dans une lettre d'engagement; article L. 1221-23)

Enfin, le salarié doit expressément accepter le renouvellement. L'employeur peut prouver cette acceptation par tous moyens, mais en pratique, il est important pour lui de disposer d'un document signé par le salarié précisant qu'il accepte le renouvellement du contrat. Selon la jurisprudence, le seul fait par exemple de contresigner un document d'évaluation ne suffit pas à manifester l'acceptation du salarié, car ce document ne fait pas apparaître précisément un accord entre les parties. 

Clause dédit formation

zulzig: Pouvez-vous m'éclairer sur la clause dédit formation?

C'est la clause par laquelle le salarié s'engage à rester dans l'entreprise pendant un temps donné ou, à défaut, à indemniser l'employeur du fait de son départ prématuré, dans le but de rentabiliser l'investissement sous forme de formation dont il a fait l'objet. La jurisprudence a posé plusieurs conditions de licéité de la clause de dédit formation: 

  • Elle doit être la contrepartie de l'engagement pris par l'employeur d'assurer une réelle formation professionnelle
  • L'indemnité à la charge du salarié en cas de départ prématuré doit être proportionnée aux frais de formation engagés par l'employeur
  • Les frais de formation doivent être supérieurs aux frais légaux ou conventionnels (Cass. Soc. 21 mai 2002)
  • Elle ne doit pas priver le salarié de sa faculté de rompre unilatéralement le contrat
  • Elle doit faire l'objet d'une convention particulière, annexée au contrat de travail, qui précise la date, la nature, la durée de la formation et son coût réel pour l'employeur ainsi que le montant et les modalités du remboursement à la charge du salarié (Cass. Soc. 4 février 2004). Est nulle la clause qui ne contenait aucune information sur le coût réel de la formation pour l'employeur (Cass. soc. 16 mai 2007, n°05-16.647)

Prévoyance 

douc: J'aimerais savoir, dans le cas où le contrat ne prévoit pas le statut de la prévoyance sociale ex l'INPS, quelles sont les procédures à engager?

Demandez à votre employeur par écrit qu'il vous indique le régime de prévoyance mis en place et comment il l'est: décision unilatérale de l'employeur, accord collectif, etc. 

sandor: Mon employeur n'a prévu dans le projet de CDI qu'il veut me faire ni une disposition de prévoyance sociale, ni d'assurance santé ,ni de couverture sécuritaire en cas d'accident de travail dans le lieu de travail et lors des déplacements. Suis-je fondé à les réclamer et que faire en cas de refus ou de menace de licenciement?

Ces mentions du régime de prévoyance n'ont qu'une valeur informative et cette information peut se faire par tous moyens. Demandez quel est votre régime à votre employeur. Il n'y a sur ce point aucune obligation concernant les déplacements domicile/lieu de travail sauf si votre convention collective le prévoit. Et demander une information ne suffit pas à justifier votre licenciement! 

Respect des clauses 

allan: Je n'ai jamais eu en face de moi un employeur prêt à modifier son contrat de travail ou même un candidat prêt à demander une modification. Votre position en tant que candidat ne vous permet pas de le remettre en cause. Pourriez-vous évoquer les pistes si elles existent qui permettraient de forcer une modification du contrat? Ou indiquer les articles qu'il est préférable de laisser car, illégaux ou trop restrictifs, ils seront recalées aux prudhommes et pourront donner lieu à des indemnités?

Le rapport de force s'inverse si vous connaissez vos droits. Le fait de signer, d'accepter une clause, ne signifie pas que vous êtes contraint de la respecter ou que vous ne pouvez pas en demander l'annulation. C'est l'objet même de nos réponses. 

 

 

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14 septembre 2013

Entretien d'embauche : comment convaincre en 5 minutes

Le spécialiste du recrutement Robert Half donne ses recommandations pour ne pas faire d'impairs dans les premières minutes d'une rencontre avec un employeur potentiel.

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(c) Sipa

 La rentrée est une période propice pour faire évoluer sa carrière. Seulement ses ambitions peuvent être réduites à néant en seulement quelques minutes d'entretien. D'autant que près d'un DRH sur deux (46%) fonde sa première impression sur un candidat dans les 5 premières minutes de leur rencontre, selon une étude exclusive réalisée en juin 2013 auprès de directeurs et responsables des Ressources Humaines, en charge du recrutement au sein de leur entreprise, pour Robert Half International.

 

Pour passer l'étape de ces premières minutes décisives et souvent stressantes, le spécialiste du recrutement conseille "d’apprendre à se présenter et à évoquer son expérience en 1 à 3 minutes". Pour cela, les candidats doivent s'entraîner tant sur le fond que dans la forme. Car la gestuelle a également son importance. "Le non-verbal doit être maîtrisé, assure Valérie Sablé, associate director chez Robert Half. L'attitude gestuelle doit être en corrélation avec ce dont on parle. Il faut des gestes d'ouverture: pas de bras croisés par exemple". La spécialiste encourage également à combler les lacunes de son CV en présentant les choses de façon positive.

 

Côté dress-code, Valérie Sablé prône la sobriété: "une tenue soignée, nette, dans laquelle on se sent à l'aide et adaptée à la typologie du poste convoité".

 

L'associate director donne également ses recommandations en termes de prise de parole, de façon d'aborder des sujets plus personnels, de conclure l'entretien, etc. C'est à voir ici:


Entretien d'embauche : convaincre en 5 minutes par Challenges

Outre l'entretien en lui-même, d'autres éléments sont également à ne pas négliger. Selon le même sondage, 60% des DRH mettent entre 1 et 5 minutes pour analyser un CV. Il faut respecter des principes de base: un CV à jour, clair, concis (une page voire deux pour les candidats plus expérimentés) et personnalisé à chaque envoi. Le titre du poste doit y figurer, suivi d’un pavé synthétique des "Compétences" essentielles ; les différentes étapes de l’expérience professionnelle viennent ensuite et dans la mesure du possible de façon ante chronologique.

 

Faire également attention aux fautes d'orthographe, insiste le cabinet Robert Half. Vous l'ignorez sans doute, mais 52% des DRH écartent un CV au-delà de 2 à 3 trois fautes...

 

 

Chloé Dussapt
14 septembre 2013

En France, les cadres gagnent en moyenne 54.100 euros par an

Selon l’enquête de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), le salaire annuel moyen des cadres reste stable. En revanche, le salaire d’embauche diminue.

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Le salaire à l’embauche varie beaucoup selon l'expérience et la situation professionnelle au moment du recrutement. MYCHELE DANIAU / AFP

 Selon l’enquête de l’APEC, le salaire annuel moyen des cadres reste stable : 54.100 euros en 2012, contre 53.800 euros en 2011. Cependant, parmi ceux qui n'ont pas profité d'un changement d'employeur pour négocier une augmentation, ils ne sont que 43% à avoir vu leur salaire progresser, contre 50% en 2011. 10%  d'entre eux ont même vu leur rémunération diminuer, contre 7% en 2011.

Par ailleurs, le salaire annuel moyen à l’embauche se dégrade légèrement : 36.000 euros en 2012 contre 37 000 euros en 2011. "La dégradation de la situation économique et sa répercussion sur le marché de l’emploi des cadres a un effet sur la capacité de ces derniers à négocier en termes de niveau de salaires et d’ajustements par rapport à ce que l’entreprise avait envisagé, indique l’APEC. Parallèlement, les entreprises semblent moins en mesure de répondre aux exigences des candidats."

C'est dans l'industrie qu'on est le plus augmenté 

En 2012, la proportion des entreprises ayant distribué des augmentations de salaire à au moins une partie de leurs cadres se situe à 72%, contre 77% en 2011. De manière générale, l'industrie reste le secteur le plus propice aux augmentations (53% des cadres déclarent avoir eu une augmentation de salaire) et les hommes en bénéficient un peu plus que les femmes, en particulier en fin de carrière (33% des hommes, 28% des femmes, pour les plus de 50 ans). 

De même, le salaire à l’embauche varie beaucoup selon l'expérience et la situation professionnelle au moment du recrutement. Ainsi, le salaire moyen d’un cadre possédant moins d’un an d’expérience s’élève à 29.000 euros en moyenne, contre 45.000 euros en moyenne pour les cadres qui ont plus de dix ans d’expérience. De même, la situation professionnelle au moment du recrutement joue un rôle : les personnes qui avaient un emploi obtiennent un salaire de 39.000 euros en moyenne, contre 34.000 euros en moyenne pour les personnes qui n'en avaient pas.

Rémi Boulle

11 septembre 2013

7 jobs au salaire surprenant

Pas besoin de vous réserver une carrière d'avocat ou de chirurgien pour bien gagner votre vie ! Il existe un large éventail de métiers dans tous les secteurs qui peuvent vous permettre de toucher un salaire confortable. Nous avons sélectionné 7 postes rémunérateurs auxquels on ne pense pas forcément...

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Image: © fox17 - Fotolia.com

Contrôleur aérien
Salaire annuel : entre 32 et 90 K€
Son job : Du haut de sa tour de contrôle, il supervise la navigation aérienne : décollages, atterrissages, mais aussi circulation en vol et au sol. Pour ce faire, il est en contact permanent avec les pilotes par radio. Parmi ses responsabilités figurent également la délivrance des autorisations de survol et le déclenchement des opérations d'urgence en cas de problème.
La surprise : Dans le secteur du transport aérien, les candidats ont plutôt les métiers de bord en ligne de mire que ceux affectés au sol. Or, l'aiguilleur du ciel ferait partie des mieux lotis de la fonction publique. D'après un rapport de la cour des comptes datant de 2010, son salaire débute à environ 32 K€ et peut culminer jusqu'à 89 K€ après 20 ans de service. Enfin, son temps de travail est limité à 32 heures par semaine et une centaine de jours par an et son départ en retraite est envisageable à partir de 50 ans.

Développeur d'applications mobiles
Salaire annuel : entre 35 et 65 K€
Son job : Ce professionnel appartient à la famille de plus en plus grande des développeurs web. Son créneau : le développement des applications pour les outils mobiles, à savoir smartphones et tablettes. Si une grande partie de son travail est consacrée à la conception à proprement parler, il effectue également les tests pour rectifier les bugs et faire évoluer les codes.
La surprise : C'est sa spécialisation qui lui permet de percevoir une rémunération attractive qui évolue par ailleurs très rapidement avec l'expérience. Une étude publiée par Urban Linker en juin 2013, révèle qu'un développeur mobile junior, spécialisé sur Android, IOS et Windows Phone, commence avec un salaire compris entre 35 et 38 K€ et peut atteindre jusqu'à 48 K€ après seulement 2 à 4 ans d'expérience !

Professeur d'université
Salaire annuel : de 36 à 72 K€
Son job : Outre donner des cours magistraux en amphi, le professeur d'université élabore, avec son équipe, le contenu de la formation en adéquation avec les programmes imposés, s'occupe de l'organisation des examens, de la correction et participe à des jurys. S'il est enseignant-chercheur, il se consacre, en parallèle, à ses recherches ainsi qu'à la diffusion d'information en publiant des articles et en participant à des colloques et conférences.
La surprise : Le montant de sa rémunération par rapport au nombre d'heures effectuées est plutôt coquette. En effet, fixé par décret, il s'élève à 128 heures en amphi et à 192 heures en travaux dirigés ou pratiques... En fin de carrière, il peut doubler sa mise de départ en atteignant une rémunération d'un peu plus de 72 K€.

Commercial
Salaire moyen : 53,1 K€
Son job : La mission du commercial est de placer les produits et services pour le compte d'une entreprise... Mais pas n'importe comment ! Il doit faire preuve d'une grande capacité d'écoute, de tact et de force de conviction. Et son job ne s'arrête pas là. Une fois les clients atteints, il s'occupe de les fidéliser en entretenant son portefeuille.
La surprise : Son salaire fixe n'est généralement pas très attractif. C'est la part variable qui permet de faire la différence ! Avec un salaire moyen général se situant à 53,1 K€, un profil senior perçoit en moyenne 66,6 K€, selon la dernière enquête menée par Uptoo. Seul bémol pour 2012, les commissions et bonus ont chuté de 7 %. Un phénomène toutefois légèrement contrebalancé par une hausse des salaires fixes de 3,7 %.

Rédacteur technique
Salaire annuel : entre 25 et 48 K€
Son job : Il consiste à rédiger des descriptions techniques de produits, des modes d'emploi ou encore des notices d'entretien. Ses écrits peuvent aussi bien être destinés au grand public qu'à des techniciens ou encore des ingénieurs. Dans le cadre de ses missions, il est souvent amené à réaliser des traductions.
La surprise : Selon les chiffres publiés par l'Apec, 80 % des salaires s'échelonnent entre 25 K€ pour un débutant et 48 K€ pour un profil confirmé. Un beau score si on compare cette rémunération à celle des journalistes qui était estimée à un peu plus de 19 K€ en moyenne en 2009 par l'UNASA (Union nationale des associations agréées).

Plombier
Salaire annuel : entre 31 et 40 K€
Son job : Le plombier intervient sur les canalisations et appareils d'eau et de gaz. Ses missions tournent autour de leur installation, réparation et entretien. Il peut donc aussi bien régler un problème d'évier bouché ou de robinet qui fuit qu'installer un appareil de chauffage ou encore poser des conduites.
La surprise : Avec un niveau d'études modeste, le plombier tire son épingle du jeu. Les formations commencent au CAP Installateur thermique ou sanitaire et vont jusqu'au BTS en passant par le Bac Pro aménagement et finition du bâtiment. Son succès réside dans la forte demande du marché accompagné d'une pénurie de candidats. Si le plombier commence avec un salaire qui correspond au SMIC en étant au service d'un employeur, il peut aller jusqu'à 5 000 € par mois en s'installant à son compte, d'après les chiffres 2009 du JDN (Journal du net).

Wedding planner
Salaire annuel : de 24 à 60 K €
Son job : Véritable chef d'orchestre, le wedding planner s'occupe de l'organisation de mariages : des préparatifs à la désinstallation en passant par la mise en place d'un budget, la recherche de prestataires, du lieu, la coordination des cérémonies, etc. Bref, il est sur tous les fronts pour décharger les mariés et leur famille de cette tâche lourde et stressante !
La surprise : L'organisateur de mariage fixe lui-même sa rémunération qui découle naturellement du montant de la prestation. Selon l'école Wedding institute, l'éventail des prix est très large et peut aller de 2 000 à 10 000 €. La rémunération annuelle généralement octroyée se situe dans une fourchette allant de 24 à 60 K €.

28 août 2013

Footballeur, toujours le métier préféré des enfants

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Une étude de la compagnie aérienne British Airways révèle que les enfants rêvent toujours d'être footballeur quand ils seront adultes. Qu'est-ce que tu voudras faire plus tard ? Si nul n'a échappé à cette question dans son enfance, voire même après, chacun semble avoir eu son avis sur la question. Pompier, astronaute, Spiderman ou tout simplement professeur, les enfants ne manquent souvent pas d'imagination concernant leur avenir, avant bien souvent de rentrer dans le rang face à la conseillère d'orientation.

Footballeur plutôt que pilote d'avion ou pompier Souvent plébiscité, le métier de pilote d'avion truste également les charts de nos têtes blondes. Qui n'a en effet pas rêvé dans sa jeunesse pénétrer dans le cockpit d'un avion pour voir le commandant de bord à l'oeuvre ? Partant de ce constat, la compagnie aérienne British Airways, partenaire récent de Disney, s'est penchée sur la question pour savoir si ses pilotes faisaient encore rêver les enfants. Mais alors que les résultats du sondage mené sur 650 enfants de 6 à 12 ans ont de quoi rassurer la compagnie britannique, puisque la fameuse profession se place en deuxième position, le métier référé des enfants a de quoi prêter à discussion. Selon l'étude, le rêve le plus cher des bambins serait ainsi de devenir footballeur quand ils seront plus grands. Pourquoi font-ils encore rêver ? Un fait qui a de quoi surprendre en France où les footeux jouissent depuis plusieurs années d'une réputation désastreuse. Entre le comportement des Samir Nasri et Franck Ribéry en équipe de France, ou celui de certains joueurs comme Florian Thauvin dans leur club, les représentants du ballon rond ne font pas toujours figure de grand exemple pour nos petits en culotte courte. Il ne faut pourtant pas oublier qu'en dehors de l'Hexagone où foot a souvent rimé avec polémique ces derniers temps, les stars de la gonfle continuent de déchainer les passions, dans le bon sens du terme. Entre les dribbles fabuleux de Lionel Messi, les statistiques affolantes de Cristiano Ronaldo ou les exploits de Neymar, les stars de enfants font toujours rêver parents comme enfants, mais sont tout simplement loin des problèmes de l'équipe de France.


En savoir plus: http://www.chronofoot.com/football/footballeur-toujours-le-metier-prefere-des-enfants_art40401.html
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Publié par Félix Dupont moreau

26 août 2013

Les nouvelles méthodes de travail qui vous attendent

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Donner aux collaborateurs davantage de marge de manœuvre dans leur façon de travailler et de s’organiser est une tendance qui devrait s’imposer. Car tout le monde y gagne.

 

 

© REA

 

Ce vendredi matin, Julie Rieg, directrice des études du cabinet de prospective Chronos, n’est pas allée au bureau. Elle a travaillé tard la veille et a troqué son temps de trajet contre trois quarts d’heure de sommeil supplémentaire : elle travaillera sur ses dossiers, mais de chez elle. Dans quinze jours, cette parisienne d’adoption a prévu de partir se ressourcer en Alsace, sa région d’origine, pendant une semaine… Pas besoin de poser de vacances : là encore, elle étélétravailleraé. Julie est peut-être le parfait exemple de ce qui nous attend demain. Un mode de fonctionnement et d’organisation flexible, adapté aux contraintes professionnelles et personnelles de chacun.

Télétravail généralisé. Le nomadisme est déjà courant chez les commerciaux et certains consultants. Mais, grâce aux nouvelles technologies, ce qui constituait une exception est en train de devenir la règle. Premier coin enfoncé dans le fonctionnement traditionnel de l’entreprise – des salariés tous réunis au même endroit, au même moment, pour travailler sous le regard de leur supérieur hiérarchique –, le télétravail fait tomber les réticences à mesure qu’il se généralise. Aujourd’hui, 14% des salariés le pratiquent de façon formelle – via un avenant au contrat de travail – ou informelle. La moitié des entreprises du CAC 40 ont signé un accord à ce sujet.

Si l’objectif affiché est d’offrir une meilleure qualité de vie au salarié – moins de transport, plus de calme qu’en open space –, les entreprises ont vite compris l’avantage qu’elles pouvaient elles aussi en tirer. "Les collaborateurs sont plus motivés, plus efficaces, et c’est un bon outil pour les fidéliser", résume Eric Couté, en charge du télétravail chez Renault, où 1.450 salariés ont opté pour cette formule un à quatre jours par semaine – soit 9% des métiers de l’ingénierie et du tertiaire (la population concernée par l’accord). Selon certaines études, la productivité d’un télétravailleur serait supérieure d’environ 25%. "Le principal risque n’est pas que le salarié "bulle" sur son canapé, mais qu’il travaille trop, souligne Michel Barabel, professeur de management à l’université Paris-Est. La priorité pour les managers est de s’assurer que le collaborateur arrive à décrocher de son poste."

Lieux annexes ou partagés. Pour répondre à cet appel à plus de flexibilité, de plus en plus de sociétés proposent à leurs salariés de travailler dans des lieux annexes : ce sont toujours les locaux de l’entreprise, mais parfois plus faciles d’accès. IBM compte ainsi sept télécentres répartis dans toute l’Ile-de-France. La moitié des 4.000 salariés du siège de Bois Colombes y auraient régulièrement recours. Renault, de son côté, met à disposition depuis peu des "business centers" au sein de ses différents sites. "Certains collaborateurs se déplacent beaucoup, explique Eric Couté. L’idée est de leur offrir une salle dans laquelle ils peuvent s’installer lorsqu’ils ne sont pas sur leur lieu de travail habituel." Autre formule en plein essor, les espaces de co-working, du type La Cantine à Paris ou à Toulouse, La Ruche ou Soleilles cowork, qui ne sont plus réservés aux seuls travailleurs indépendants en mal de sociabilité. "De plus en plus d’entreprises les envisagent comme des lieux d’accueil potentiels pour leurs salariés", confirme Frantz Gault, DG de LBMG Worklabs (cabinet spécialisé dans le nomadisme).

 

 

Moins de hiérarchie. Il n’y a pas que les murs de l’entreprise qui tombent. Les barrières hiérarchiques aussi tendent à s’effacer, pour faire place à des organisations plus souples. Google France est un cas d’école. La plupart des services sont éclatés sur plusieurs lieux, ce qui modifie en profondeur les relations de travail. "A Paris, la moitié des 500 salariés ont leur manager fonctionnel dans un autre pays, en Allemagne, en Angleterre ou aux Etats-Unis, décrit la DRH Dorothée Burkel. Le principe, c’est la confiance a priori. Il est donc impératif que les collaborateurs soient responsabilisés." Les objectifs sont fixés chaque trimestre par le manager au cours d’une réunion qui rassemble physiquement tous les membres de l’équipe. Et chaque semaine, un point individuel avec le collaborateur – en tête à tête ou par vidéo-conférence - permet d’évoquer les difficultés rencontrées.

"Dans tous les secteurs, on voit actuellement émerger des organisations plus plates qu’auparavant, avec des organigrammes réduits et de plus en plus d’autonomie accordée aux salariés", observe Isaac Getz, professeur de leadership à l’ESCP Europe. En France, une quinzaine d’entreprises ont fait de la responsabilisation des équipes leur nouveau credo : l’équipementier automobile Favi (lire aussi : Favi, l’usine qui tourne sans chefs ), la biscuiterie Poult… "Attention, pas de manager ne signifie pas qu’il n’y a personne pour coordonner l’activité ou encadrer, précise Isaac Getz. Mais ce leader est "fonctionnel", et bien souvent, désigné par l’équipe elle-même." IMA technologies, un centre d’appels de 400 personnes situé près de Nantes, a fait sa révolution il y a un an et demi : un niveau hiérarchique a été supprimé, et si le terme "manager" n’a pas encore disparu du vocabulaire, dans les faits tous ses attributs ont été abandonnés.

Exit les places de parking réservées et les grands bureaux fermés. Terminé également le contrôle de l’information : des rapports financiers aux notes de frais des salariés, tous les documents de l’entreprise sont désormais affichés dans les couloirs.Frantz Gault, de LBMG Worklabs, se risque à une hypothèse : "L’entreprise de demain sera une sorte de hub, un lieu de convivialité où les salariés viendront deux ou trois fois par semaine pour participer à des réunions d’équipe, gérer des dossiers en commun, prendre un café entre collègues ou, tout simplement, profiter de la salle de sport." Mais les autres tâches se feront ailleurs.

Laure Cailloce

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