Comment être le jeune diplômé idéal ?

16 novembre 2012

De quelles qualités les jeunes diplômés doivent-ils faire preuve pour séduire leurs potentiels employeurs ? © PhotoAlto / AFP

Ce n'est pas un classement comme les autres. Ici, point d'analyse objective des résultats ni d'évaluation des moyens mis à la disposition des élèves. Pour une fois, ce sont les recruteurs, principaux intéressés, qui jugent leurs prétendants. De quelles qualités les jeunes doivent-ils faire preuve pour séduire leurs potentiels employeurs ? Deux mille cinq cents recruteurs ou directeurs des ressources humaines (DRH) dans vingt pays ont répondu à une étude menée par l'institut de sondage Trendence pour le cabinet de conseil Emerging et ont permis de cerner le profil du diplômé idéal.

Pour le recruteur, le jeune doit ainsi avant tout faire preuve de savoir-faire et de capacité à communiquer avec ceux qu'il côtoiera dans son travail. En somme, un employeur privilégiera un diplômé débrouillard, motivé, doté de bon sens et sachant travailler en équipe et sous pression, à un jeune bardé de connaissances théoriques, mais sans réelle expérience.

Autre constat de l'étude : les recruteurs non anglophones ne considèrent pas un bon niveau d'anglais comme un atout, mais comme un prérequis ! La langue de Shakespeare doit en effet être couramment parlée avant tout. Ensuite, les employeurs préfèrent les diplômés attestant d'une expérience professionnelle liée au poste ou au secteur d'activité dans lequel ils postulent. Les activités extrascolaires pratiquées par le diplômé peuvent également s'avérer être un atout, davantage en tout cas que de longs séjours à l'étranger.

La connaissance des langues étrangères peut, elle aussi, se révéler utile, à condition d'avoir été judicieusement choisies. Il va sans dire que l'anglais n'est plus considéré comme une langue étrangère, puisqu'il est devenu incontournable. Les recruteurs jugent particulièrement adapté de se débrouiller en chinois (40 % des sondés). Le français est la deuxième langue la plus prisée des employeurs, juste devant l'espagnol (autour de 37 %) et l'allemand (28 %). Voilà qui devrait rassurer les jeunes désireux de quitter l'Hexagone pour des contrées plus éloignées : leur CV présente naturellement un atout de taille !

Emerging a enfin demandé aux recruteurs de classer eux-mêmes les universités de 20 pays du monde entier qui, selon eux, sont les plus performantes. Si les américaines Harvard et Yale arrivent en tête de liste, le Royaume-Uni les talonne avec Cambridge et Oxford, qui dépassent les autres prestigieuses Stanford, MIT ou Columbia. La première école française, HEC, arrive en 13e position. La tête de tableau ne change certes pas beaucoup des classements traditionnels, car la réputation des établissements reste un critère important pour les employeurs. Mais des universités spécialisées dans les formations aux affaires ou techniques remontent toutefois plus haut qu'à l'habitude, entre la vingtième et la cinquantième place. Un constat qui marque bien l'importance à l'international d'avoir un établissement qui s'adapte aux attentes des recruteurs. Et, pour plus de 30 % d'entre eux, l'expérience professionnelle est le premier domaine dans lequel les jeunes devraient s'améliorer.

À méditer pour peaufiner son CV et devenir ainsi THE jeune à recruter à tout prix.